À la fin de sa vie, Chopin a conjuré ses proches de brûler la cinquantaine de pièces et mélodies qu'il s'est refusé de publier de son vivant ' par respect de son public ', Trois ans après sa mort, petit à petit, ces oeuvrettes commençaient à voir le jour, car l'on a considéré - à juste titre et jusqu'à un certain point - que l'auteur manifestait trop de sévérité à l'égard de ces compositions, qui sont sans aucun doute marquées, quoique plus faiblement, par le sceau de son génie,Parmi cet ensemble s'en détachent une Valse et un Nocturne publiés tous deux au 20ème siècle, d'après une seule feuille recto-verso, attestée de la main du Maître, Plusieurs musicologues mettent sérieusement en doute leur authenticité - l'on peut comprendre : indigence formelle, main gauche malhabile et banale, platitudes harmoniques inhabituelles, quelques arabesques disgracieuses, quantité de modulations défectueuses, Il n'empêche que l'ensemble appartient à l'univers poétique de Chopin, Au cas où elles seraient de lui, elles ne pourraient alors qu'être des pièces de première jeunesse, improvisées et transcrites à la hâte, sans aucun retour en arrière,J'ai eu envie d'imaginer ce que, dans ce dernier cas, notre musicien aurait pu réaliser si, à l'époque de la composition des Mazurkas opus 59, l'idée lui était venue de revoir ces pièces, et plus particulièrement la Valse en la mineur, Chopin est inimitable, personne n'en doute, Mais s'il faut jouer cette oeuvre, c'est aujourd'hui sous cette forme que je consens à l'interpréter, J'ai le sentiment que je respecte davantage ainsi son souvenir en abandonnant définitivement, selon son dernier voeu, la version primitive de cette Valse, tant diffusée de nos jours, / Piano
Arr : Piano seulEditeur : Delatour France11.40 EUR - Voir plus - Acheter